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Lyon va accueillir la première crèche en plein air de France, inspirée du modèle scandinave

undefined undefined 25 avril 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Pas besoin d’attendre la cloche de l’école pour goûter aux joies du grand air : à Lyon, les tout-petits vont bientôt faire leurs premiers pas dans des crèches à ciel ouvert, une première en France. La mairie, portée par le vent vert de Grégory Doucet, a annoncé la création de deux crèches "100 % plein air", prévues avant la fin de l’année. Objectif : faire du gazouillis matinal une affaire de chlorophylle et d'éveil au grand air. La première crèche du genre devrait ouvrir ses portes dans les prochains mois dans la rue Jeanne-Hachette, au sud du parc Nelson-Mandela à Lyon 3e. Et une autre devrait suivre, comme l'a annoncé l'édile écologiste.

Ce projet, aussi ambitieux que symbolique, n’a rien d’un simple coup de com’. Pour le maire, il s’agit d’un choix "éminemment politique", presque militant. Le décor est planté : un parc public lyonnais, une structure en bois sur pilotis pour les jours de pluie, des ventilateurs pour les grosses chaleurs, et une ribambelle de mômes — dont un tiers en situation de handicap — qui grandiront avec l’herbe sous les pieds plutôt qu’entre quatre murs. Un air de Scandinavie à la sauce Rhône-Alpes.

Un modèle éducatif inspiré des pratiques nordiques

Steven Vasselin, adjoint à la Petite enfance, voit déjà plus loin dans des propos relayés par Le Progrès : "essaimer, inspirer, répliquer". La ville entend bien poser les bases d’un nouveau modèle éducatif à la française, inspiré des pratiques nordiques mais ancré dans le tissu local. Un second projet pourrait d’ailleurs s’implanter au cœur du parc de la Tête d’Or, histoire de mêler biberons et bambous en toute harmonie.

Ce retour à la nature dès le berceau bouscule les codes de la petite enfance, mais s’inscrit dans une volonté claire : réinventer les usages de l’espace public, mieux écouter les besoins des enfants et créer un cadre d’éveil aussi sain que stimulant. Reste à voir si les parents suivront… ou s’ils préféreront les murs rassurants des crèches classiques. En tout cas, à Lyon, les bébés vont respirer.


Source : Le Progrès