macLyon : la programmation de rentrée est arrivée !

undefined 15 septembre 2021 undefined 19h04

Manon Merrien-Joly

Ce n'est pas une, mais cinq nouvelles expositions qui s'ouvrent au macLYON du 15 septembre 2021 au 2 janvier 2022. Au programme de ce cycle, des, œuvres qui mettent en lumière les femmes et des thèmes comme les rituels sociétaux, le soft power, l'asujettissement de l'être humain, les stéréotypes de genre ou encore la représentation du corps féminin. En avant, toustes ! 

Delphine Balley et ses Figures de cire

Le macLYON invite l’artiste Delphine Balley, photographe et vidéaste, pour sa première exposition monographique institutionnelle : pensée comme un voyage à travers le temps et le vernaculaire, Figures de cire est composée de trois films - Le Pays d’en haut, Charivari et Le Temps de l’oiseau (inédit). Installant une ambiance de huis clos issue du portrait de famille et de la peinture de genre, Delphine Balley brosse un portrait d'une rigidité humaine universelle. Elle nous invite à sonder le dysfonctionnement du théâtre social et ses représentations.

Delphine Balley, Le Temps de l’oiseau, 2021 [extrait]
Vidéo HD couleur, son, 17’32’’
Courtesy de l’artiste

Jasmina Cibic, Stagecraft - une mise en scène du pouvoir 

Depuis plusieurs années, Jasmina Cibic explore la notion de « don » et notamment les formes et le rôle que ce processus peut occuper, en particulier entre les arts et la politique. L'artiste-chercheuse travaille autour de la notion de soft power (ou "diplomatie culturelle" en bon français), et chaque projet de film est pour elle une occasion de se plonger dans les archives, dans leurs témoignages comme dans leurs silences pour révéler la relation qu’entretient toute forme de pouvoir, qu’il soit étatique, gouvernemental, partisan ou diplomatique, avec les arts.

Jasmina Cibic, The Gift, 2021 [extrait]
Installation vidéo 4K couleur sur 3 écrans, son stéréo
Courtesy de l’artiste
© Oscar Niemeyer / Adagp, Paris, 2021

L'Escapologie de Christine Rebet

Fascinée par l’illusion et la tromperie, Christine Rebet réinterprète les traumatismes personnels et collectifs et mêle histoire et fiction dans des univers fantasmés. Les sujets universels de ses films évoquent à la fois une réalité politique, la destruction du monde et l’assujettissement de l’être humain, mais aussi l’idée d’une métamorphose. Pour son exposition Escapologie, l'artiste présente au 1er étage du musée six films d’animation, dont un spécifiquement réalisé à cette occasion. L’univers singulier de chacun de ces films est accompagné de peintures murales et sur toiles ainsi que de dessins. Préparez-vous à voir votre inconscient troublé aux moyens de mécanismes de manipulation, qui projettent un imaginaire permettant d'échapper au monde.

Christine Rebet, Ultravision, 2020

De la série Otolithe
Encre sur papier / Ink on paper
24 × 32 cm
Courtesy de l’artiste

Marina Abramovic & Ulay, la collection : performances 1976-1988 

En 1986, le Musée d’art contemporain de Lyon invite les pionniers de la performance que sont Marina Abramović et Frank Uwe Laysiepen, dit Ulay. La première, née en Yougoslavie, et le second, né en Allemagne, se sont rencontrés en 1976 à Amsterdam et mènent alors une vie commune en même temps qu’une œuvre radicale conçue dans la fusion de leurs pratiques artistiques personnelles. Ils achèveront ainsi le cycle de performances à la renommée internationale Nightsea Crossing, 22 performances - dont certaines durent plusieurs jours - réalisées partout sur la planète. Puisant aux sources des préoccupations individuelles et communes aux deux artistes, les œuvres de Marina Abramović et Ulay mettent en œuvre les limites physiques de leur corps, celles de leur relation, les limites et les capacités mentales, ainsi que les codes sociaux ou culturels qui les affectent ou les conforment dans des stéréotypes de genre, de sexe, de normalité.


Marina Abramović et Ulay, The Lovers: The Great Wall walk, 1988
Vue de l'exposition au macLYON en 1999

Collection macLYON
© Courtesy of the Marina Abramovic Archives / Adagp, Paris, 2021

Hélène Hulak et Mel Ramos, Crossover

Hélène Hulak s'attache dans ses œuvres à déconstruire la nature du regard porté sur le corps de la femme, en particulier dans les médias dont le cinéma et la publicité. Elle remet en question le regard masculin qui exploite le corps des femmes en produisant des images principalement au service de sa propre jouissance. Afin de débarrasser le corps de ces canons artificiels et opprimants, c’est la figure de la sorcière, l’usage de la caricature et la déformation de ces images iconiques qu’elle emploie. 

Du côté de l'artiste américain Mel Ramos (1935 – 2018), le portfolio Vintage Peek-A-Boo (de l’expression anglaise qui peut être traduite par « jette un œil » ou « coucou me voici ! » fait référence à une expérience au cours de laquelle l’enfant teste son rapport au monde par un jeu de regard et de dissimulation) est un ensemble de tirages numériques. Les six femmes représentées sont nommées d’après la couleur de leur chevelure et sont surprises dans leur nudité par le regard qui, à travers un trou de serrure, se charge de voyeurisme.

Vue de l’exposition Crossover : Hélène Hulak x Mel Ramos au macLYON (15 septembre 21  – 2 janvier 2022)
© Adagp, Paris, 2021
Photo : Blaise Adilon

macLyon
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81, quai Charles de Gaulle - Lyon
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