Le premier confluent du Rhône et de la Saône se trouvait autrefois au niveau de l’actuelle place des Terreaux. Oui, là où trône la fontaine Bartholdi, c’était jadis une zone de marécages où les deux fleuves s’embrassaient avant de poursuivre leur route ensemble vers le sud. En face, l’île de Moignat servait de repère naturel, jusqu’à ce que les besoins d’expansion de la ville changent la donne. Car à mesure que Lyon grandissait, l’eau, elle, devenait un obstacle.
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Antoine Perrache, l'ingénieur qui repoussa le confluent
C’est en 1760 que Michel Antoine Perrache bouleverse la géographie lyonnaise. L’ingénieur imagine d’assécher les marécages et de repousser le confluent plus au sud, au niveau de la Mulatière, derrière le quartier d’Ainay et sa basilique. Ce projet audacieux permet à la ville de s’étendre, donnant naissance au quartier qui porte encore son nom aujourd’hui. Une prouesse technique à l’époque, qui transformera durablement la physionomie de Lyon et son rapport à l’eau.

Vue sur la Saône et le Château Pierre de Scize à Lyon aujourd’hui disparu © Toile de William Marlow
Entre légendes et désamour urbain
Rhône et Saône nourrissent depuis toujours les mythes et l’imaginaire lyonnais. On raconte que les deux fleuves, personnifiés en amants, se rejoignent dans une étreinte éternelle au sud de la ville. Pourtant, ce lien intime s’est peu à peu effacé. En livrant ses quais aux routes, autoroutes et parkings, Lyon a tourné le dos à ses rivières. Heureusement, le vent tourne : le quartier du Confluent, vitrine moderne et écologique, renoue peu à peu avec cette identité aquatique qui fait tout le charme de la capitale des Gaules. Et les visiteurs affluent pour visiter le quartier et contempler les rails qui se jettent dans l'eau tout au bout de la Presqu'île...
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Source : Vanupied
