Après avoir vu son bar Le République basculer en redressement judiciaire, le dirigeant de Kaizen Concept, Aurélien Liveneau, doit désormais affronter la même situation pour le Splendid, adresse mythique du 6e arrondissement. Cette brasserie iconique des Brotteaux, ouverte il y a 24 ans par le chef triplement étoilé Georges Blanc, passe officiellement sous la protection du tribunal pour tenter de respirer à nouveau.
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Comme beaucoup d’établissements historiques, le Splendid n’a pas encaissé le choc cumulé de la crise sanitaire et de la baisse du pouvoir d’achat. Incapable d’honorer ses dettes et de régler ses fournisseurs, le restaurant se tourne vers la justice pour rétablir l’équilibre. L’objectif de cette procédure collective : offrir un délai, réaménager les échéances et permettre une remise à flot progressive. Une nécessité, selon son propriétaire, qui ne voit pas d’autre moyen d’alléger le passif devenu trop lourd.
Une conjoncture qui fragilise les grandes tables
Interrogé par Lyon Décideurs, Aurélien Liveneau est clair : les Lyonnais serrent la ceinture, et les grandes brasseries en subissent les conséquences directes. Entre une fréquentation plus irrégulière et des marges rognées par l’inflation, le Splendid a dû absorber un héritage financier compliqué depuis sa reprise en 2021. “Le seul moyen de pouvoir réétaler ces dettes, c’est de passer par la procédure collective”, résume-t-il, lucide mais déterminé à sauver l’adresse.
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Si la situation inquiète, elle n’annonce pas forcément la fin de cette institution lyonnaise. La procédure ouvre une fenêtre pour reconstruire un modèle plus stable, renégocier les dettes et espérer une relance à moyen terme. Dans une ville où la gastronomie est presque sacrée, le destin du Splendid sera évidemment scruté de près. Reste à savoir si l’enseigne réussira à transformer cette zone de turbulences en vrai nouvel élan.
Source : Lyon Décideurs