C’est une scène bien connue des Lyonnais : des verres qui tintent, une terrasse fleurie qui déborde joyeusement sur le quai Fulchiron (Lyon 5e), des rires qui résonnent entre deux pots… Et pourtant, cette image pourrait bientôt disparaître. La mairie de Lyon a en effet enclenché une procédure de fermeture administrative contre le célèbre Café 203, accusé de faire fi des règles en matière de terrasse. En cause : un platelage jugé illicite, des débordements persistants, des installations non conformes et une exploitation hors période autorisée.
20 procès-verbaux reçus depuis 2017
Depuis 2017, pas moins de 20 PV ont été dressés. En 2024, la machine s’emballe : mises en demeure à répétition, contrôles intensifiés, et enfin, une demande formelle transmise à la Préfecture. Mais Christophe Cédat, le patron du 203, ne compte pas plier sans broncher. Pour lui, cette terrasse représente un havre de paix, une respiration urbaine, un lieu aimé des clients et des riverains. "Harmonieux, fleuri, végétalisé", il la défend bec et ongles, estimant qu’elle ne gêne ni le trafic ni les passants. Il voit dans cette fermeture une sentence économique irréversible. "Je suis condamné à mort", lâche-t-il à BFM Lyon, évoquant les emplois menacés et la dynamique de quartier sacrifiée.
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Face à cette décision, la riposte citoyenne ne s’est pas fait attendre. En 48 heures, une pétition a rassemblé près de 400 signatures, preuve que le 203 n’est pas juste un bistrot : c’est un repère, un morceau de vie locale. Un conflit emblématique entre rigueur administrative et attachement affectif. Et à Lyon, même les terrasses deviennent un sujet politique brûlant. Pour rappel, le Café 203 Opéra avait déjà fait l'objet d'une fermeture administrative en 2020 pour avoir offert des repas au personnel soignant sur sa terrasse pendant le confinement. Et en 2022, le propriétaire des lieux avait également défrailler la chronique en installant lui-même un ralentisseur devant son établissement après que la ville de Lyon n’ait pas donné suite à ses 25 demandes de faire ralentir les véhicules dans sa rue. Une histoire d'amour qui dure...
Source : BFM Lyon