Elle voulait juste être heureuse, ou l’histoire d’une reconstruction

undefined 28 octobre 2021 undefined 18h21

Lucienne de la Paillade

« On se souvient toujours des jours qui bouleversent nos vies parce que sur le moment, on pense souvent que tout est terminé ; alors que finalement, c’est ici que tout commence. » Géraldine Dalban-Moreynas connaît le poids des mots. Cette ancienne journaliste et conseillère en communication signe son deuxième roman, après le succès d’On ne meurt pas d’amour (Plon, 2019), qui a obtenu le Prix du Premier Roman et a été traduit en plusieurs langues.

Il est de ces romans-remèdes qui pansent des plaies qu’on pensait cicatrisées. Elle voulait juste être heureuse en fait partie. Sans plus attendre, le pitch : “Elle s’en souvient très bien parce qu’il y a des jours qui bouleversent vos vies et qui restent là, quelque part, gravés. Ça ne s’efface pas. Cela ne s’estompe même pas d’ailleurs. Il était rentré vers 21 heures. Peut- être un peu avant. Elle se souvient qu’elle était en train de lire, allongée sur le lit de leur chambre, sous les toits de la maison de briques rouges nichée au fond de l’impasse. Ils avaient emménagé là avec les enfants quelques mois auparavant. Seulement. Il avait ouvert la porte, peut-être un peu plus brusquement qu’à l’ordinaire. Il s’était assis au bout du lit et il lui avait dit en regardant ses pompes : Je veux qu’on arrête. Tu veux qu’on arrête quoi ? Le tennis ? La télé ? Nous. Je veux qu’on arrête nous.”

Dans ce récit à l’écriture vive, rapide, des phrases courtes, percutantes, on se projette forcément. On ne vous en dit pas plus, si ce n’est qu’Elle voulait juste être heureuse est un roman qu’on ne lâche pas, qui vous happe, vous entraîne jusqu’à la dernière phrase.

Elle voulait juste être heureuse de Géraldine Dalban-Moreynas
Aux Editions Albin Michel - 17,90€