Ces illustrations dénoncent notre addiction aux réseaux sociaux

undefined 16 février 2018 undefined 15h41

La Rédac'

Kevin Lau, artiste singapourien, met le doigt sur la part sombre des réseaux sociaux, à travers ses illustrations d'un cynisme savoureux. Addictions, voyeurisme, tyrannie sociale : vous ne verrez plus Facebook, Instagram, Snapchat et compagnie de la même façon...


Ça a commencé avec MSN pour les plus vieux. Tu te souviens, tu wizzais les gens frénétiquement pour leur dire que t'étais là, que t'existais. Fini les petites papiers en cours, chiffonnés, puis jetés au garçon du premier rang de la 6eB. « Tu veux sortir avec moi, entoure la réponse : oui ou non. » Maintenant y'a le poke Facebook, plus rapide, plus simple. Et puis, plus besoin de déblatérer sa journée au coin d'une rue dans une cabine téléphonique crasseuse : une storie Instagram suffit pour diffuser à tout un tas de gens (dont pas mal que tu ne connais pas) le vide sidéral de ton existence 2.0. 
Tu likes du rien à longueur de journée, et t'attends que la toile s'agite sur ton dernier GIF de chien creepy. T'es capable de "tinder" un mec que tu ne connais pas mais qui est dans ton périmètre géographique, par contre, aller emprunter un tire-bouchon chez ton voisin de palier, non.

Kevin Lau a bien capté l'ambivalence de notre époque et il l'expose brillamment avec un sarcasme non dissimulé. Cet artiste singapourien représente dans ses dessins la pêche aux likes, l'addiction aux réseaux sociaux comme à la clope, le besoin de se sentir aimé en un simple clic. Bref, la tyrannie sociale des réseaux sociaux. Il dépeint un monde où tu consommes les smileys comme une prescription de Prozac, où tu voudrais avoir des likes en intraveineuse et où Instagram t'observe façon Big Brother branché. Les illustrations de Kevin Lau réveillent, font réfléchir et un peu flipper quand même. Le combo parfait quoi. 

© Kevin Lau

Pour aller voir le joli travail de Kevin Lau alias KLHR, c'est par ici