Une institution lilloise en sursis
Depuis trois ans et demi, le Bistrot Saint-So s’est imposé comme un spot incontournable pour boire un verre à Jean-Baptiste Lebas, chiller en terrasse l’été ou bouger sur une soirée techno dans l’ancienne gare. Mais derrière l’image festive, l’équipe raconte un quotidien semé d’embûches : jauges limitées, matériel vétuste, absence de soutien culturel, redevances jugées intenables… Jusqu’à évoquer un véritable « désengagement » de la Ville et de Lille3000.
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Un modèle économique jugé intenable
Sans subventions, le Bistrot dit avoir assumé seul ses charges, allant jusqu’à financer plus de 210 événements en 2025, parfois « au détriment de la santé » des équipes. La goutte d’eau ? Un prélèvement administratif de la Ville cet été, qui aurait vidé la trésorerie. Résultat : fermeture symbolique dès vendredi 12 au soir, et définitive annoncée le 24 septembre si rien ne bouge.
La riposte de la Ville de Lille
A la suite du post le vendredi, la Ville a immédiatement réagi en exprimant sa surprise face à cette mise en cause. Elle rappelle avoir réduit rétroactivement de 30 % la redevance fixe, aménagé les conditions d’exploitation (suppression de certains services le midi, autorisation de soirées privées) et mené « de nombreuses rencontres » avec l’équipe du Bistrot. En clair : pour la municipalité, les règles étaient connues et négociées dès le départ.
Une histoire à suivre de près
Entre un lieu adoré des Lillois et une institution publique qui se défend bec et ongles, l’affaire est loin d’être close. Le tribunal de commerce a même convoqué le Maire et ses services pour s’expliquer sur ce désengagement présumé. En attendant, la menace d’une fermeture définitive plane, et avec elle la disparition d’un lieu festif devenu emblématique.
Bistrot Saint-So, Gare Saint-Sauveur, Lille
Fermeture définitive annoncée le 24 septembre 2025 (sauf revirement)
