"La Mode retrouvée" au Palais Galliera, l’expo bluffante

undefined 6 novembre 2015 undefined 00h00

Olivia

Férus de mode, cette exposition est faite pour vous. Depuis le 7 novembre, le Palais Galliera présente la garde-robe exceptionnelle de la comtesse Greffulhe, personnage phare du Paris artistique, scientifique et politique au début du XXe siècle. Le Bonbon est allé découvrir en avant-première cette série de pièces aussi somptueuses les unes que les autres, et en est ressorti ébloui !

 

Vous adorez la mode, mais avez-vous souvent l’occasion de découvrir des pièces de haute couture datant des siècles passés ? Le Palais Galliera nous offre ce beau cadeau en exposant les robes trésors de la comtesse Greffulhe. Très influente sur le Tout-Paris de la première moitié du XXe siècle, elle fut à la fois une grande femme d’affaires, une mécène passionnée, mais surtout une femme d’une beauté incomparable et d’une élégance rare.

Tombé sous le charme, Marcel Proust s’inspirera d’elle pour son personnage de la duchesse de Guermantes dans "A la recherche du temps perdu". « Elle est difficile à juger, sans doute parce que juger c’est comparer, et qu’aucun élément n’entre en elle qu’on ait pu voir chez aucune autre ni même nulle part ailleurs. (…) Je n’ai jamais vu une femme aussi belle, » écrira-t-il à son propos.

Charles-Frederick Worth (1825-1895). Tea gown. Velours ciselé bleu foncé sur fond de satin vert. Dentelle de Valenciennes. Doublure en taffetas changeant vert et bleu, vers 1897. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.

Au cours de l’exposition, on découvre des écrits de Proust ou encore de Robert de Montesquiou, poète et cousin proche de la comtesse décrivant cette femme subjuguante. Ces jolis textes côtoient les superbes robes, manteaux, accessoires des plus grands créateurs de l’époque tels que Worth, Fortuny, Babani, Lanvin ou encore Nina Ricci.

Mettant en scène ses apparitions toujours spectaculaires, « la plus belle femme de Paris - tant d’allure que d’esprit » fascine à l’époque avec ses envolées de tulle, de mousseline et de plumes, ses manteaux de velours et ses motifs orientaux.

Charles Fréderic Worth (1825-1895). Robe byzantine portée par la Comtesse Greffulhe pour le mariage de sa fille, 1904 - Taffetas lamé, soie et filé or, tulle de soie, application de paillettes. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.

Chaque pièce du Palais Galliera est une nouvelle occasion de découvrir des vêtements hors-norme. Parmi les créations présentées, on admire une robe en velours ciselé bleu foncé sur fond de satin vert, imitant les velours de Gênes de la Renaissance, de Jean-Philippe Worth, fils de Charles Frederick, l’inventeur de la haute-couture. On apprend que la comtesse portait cette tenue pour recevoir ses amis intimes en fin d’après-midi dans son hôtel particulier de la rue d’Astorg ou encore dans sa villa de Dieppe.

On est subjugué par la "Cape russe", un riche manteau d’apparat offert par le tsar Nicolas II vers 1896, qu’elle fit transformer par son couturier Worth pour en faire une cape du soir, ou encore par une robe byzantine de 1904 dans laquelle elle fit sensation au mariage de sa fille.

Charles Fréderic Worth (1825-1895). "Robe du soir portée par la Comtesse Greffulhe, vers 1896 - forme princesse, décolletée, velours noir, soie, broderie de perles, incrustations de lys blancs, revers de satin blanc, volant cranté en bas". Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.

La dernière salle est dédiée à la sensationnelle "Robe aux Lys" de Worth, une robe du soir en velours noir et applications en forme de lys, qui nous émerveille. Une belle façon de clore une exposition tout simplement éblouissante. 

"La Mode retrouvée - Les robes trésors de la comtesse Greffulhe" Du 7 novembre au 20 mars 2016 Palais Galliera Musée de la Mode de la Ville de Paris 10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie - 16e Plus d'infos Plus de beaux vêtements en page 2 [caption id="attachment_114181" align="alignnone" width="560"]La comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), portant la robe aux lis créée pour elle par la maison Worth. Photographie de Paul Nadar (1856-1939). 1896. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Dimensions : avec cadre : 52,5 x 40 cm ; image seule : 29 x 16,8 cm La comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), portant la robe aux lys créée pour elle par la maison Worth. Photographie de Paul Nadar (1856-1939). 1896. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.[/caption] [caption id="attachment_114184" align="alignnone" width="560"]Worth. Robe de garden-party. Mousseline crêpée de soie rose. Taffetas de soie imprimé à motifs de fleurs d’orchidées. Doublure en satin de soie ivoire et taffetas de soie ivoire. 30 mai 1894. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Worth. Robe de garden-party. Mousseline crêpée de soie rose. Taffetas de soie imprimé à motifs de fleurs d’'orchidées. Doublure en satin de soie ivoire et taffetas de soie ivoire. 30 mai 1894. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.[/caption] [caption id="attachment_114185" align="alignnone" width="560"]Beauchez. Robe à transformation. Velours de soie bleu nuit. Velours de soie marron. Dentelle mécanique de soie écrue. Dentelle mécanique de soie noire. Mousseline de soie écrue. Tulle de soie écru. Broderies de perles de verre, paillettes en gélatine et filés métalliques. Vers 1900. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Beauchez. Robe à transformation. Velours de soie bleu nuit. Velours de soie marron. Dentelle mécanique de soie écrue. Dentelle mécanique de soie noire. Mousseline de soie écrue. Tulle de soie écru. Broderies de perles de verre, paillettes en gélatine et filés métalliques. Vers 1900. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.[/caption] [caption id="attachment_114186" align="alignnone" width="560"]Nina Ricci. Ensemble du soir (robe et boléro). Sergé de soie noire et crème. Mousseline de soie crème et noire. Plumes d’autruche. Vers 1937. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Nina Ricci. Ensemble du soir (robe et boléro). Sergé de soie noire et crème. Mousseline de soie crème et noire. Plumes d’'autruche. Vers 1937. Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.[/caption] Crédits photos en page 3 Photographie de Otto, la comtesse Greffulhe dans une robe de bal, vers 1887 © Otto / Galliera / Roger-Viollet Maison Worth, tea gown, vers 1897 Velours ciselé bleu foncé sur fond de satin vert, dentelle de Valenciennes © Stéphane Piera / Galliera / Roger-Viollet Maison Worth, robe byzantine portée par la Comtesse Greffulhe pour le mariage de sa fille, 1904 Taffetas lamé, soie et filé or, tulle de soie, application de paillettes © L. Degrâces et Ph. Joffre / Galliera / Roger-Viollet Maison Worth, robe du soir dite « Robe aux lys », vers 1896 Velours noir, applications de soie ivoire en forme de lys rebrodées de perles et de paillettes métalliques © L. Degrâces et Ph. Joffre / Galliera / Roger-Viollet Photographie de Paul Nadar, la comtesse Greffulhe portant la « Robe aux lys » créée par Worth, 1896 © Nadar / Galliera / Roger-Viollet Charles Frederick Worth, robe de garden-party, 1894 Mousseline crêpée de soie rose, taffetas de soie imprimé à motifs de fleurs d’orchidées © Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet Beauchez, robe du soir, vers 1900 Velours de soie bleu nuit et marron, dentelle mécanique, mousseline de soie et tulle écrus, broderies de perles et paillettes © Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet Nina Ricci, ensemble du soir (robe et boléro), vers 1937 Sergé et mousseline de soie crème et noire, plumes d’autruche © Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet