De Bibracte à Alésia, en passant par Vix et Autun, on vous embarque pour un voyage dans le temps, à la rencontre des Gaulois, des Romains… et de quelques légendes.
Bibracte : la capitale oubliée des Eduens
Sur les hauteurs du mont Beuvray, culminant à 821 mètres d’altitude et enfouie dans les plis d’une forêt silencieuse, Bibracte sommeille depuis plus de 2000 ans. Capitale du peuple éduen, elle fut un centre vibrant de la Gaule indépendante - une ville éphémère, stratégique, où passèrent Vercingétorix avant Alésia et Jules César, venu y rédiger La Guerre des Gaules. Aujourd’hui, elle repose sous une hêtraie centenaire, recouverte de mousse et de mystère.
Entre racines, sentiers balisés et paysages grandioses, on découvre 200 hectares de vestiges : avenue centrale, bassins, remparts... Un trésor archéologique à ciel ouvert que l’on explore en solo ou avec un guide passionné. Et pour vivre l’Histoire en immersion : ateliers archéo, appli interactive, musée captivant, et même un menu gaulois à savourer au Chaudron.
Le tombeau de la Dame de Vix
À Châtillon-sur-Seine, niché dans l’ancienne abbaye Notre-Dame, le musée du Pays Châtillonnais abrite un trésor qui ferait pâlir d’envie tout archéologue : la tombe intacte d’une princesse celte du Ve siècle av. J.-C., découverte par hasard en 1953 sur le mont Lassois.
Parmi les bijoux, le char funéraire ou le torque en or, c’est surtout un vase colossal (un cratère) qui attire tous les regards : 1,64 mètre de haut, 208 kilos de bronze - un chef-d’œuvre grec qui servait à mélanger vin et eau lors des banquets. Rien de tel pour témoigner de l’éclat des élites celtes et des échanges culturels entre Méditerranée et Europe du Nord.
Le musée s’étend sur plus de 2000 m² d’exposition, entre objets gallo-romains, cabinet de curiosités, épopée napoléonienne et récits locaux. Une visite essentielle pour découvrir les racines profondes du Châtillonnais, dans un cadre bucolique où passé et légendes se croisent sans jamais se figer.
Autun, la petite Rome
Fondée par l’empereur Auguste, Autun - l’antique Augustodunum - fut la vitrine de la romanité en Gaule. Aujourd’hui encore, la ville impressionne par la grandeur de ses vestiges : un théâtre romain monumental pouvant accueillir 20 000 spectateurs, les portes Saint-André et d’Arroux, le mystérieux temple de Janus ou encore la pyramide de Couhard.
En été, les gradins vibrent à nouveau lors de spectacles en plein air, recréant l’effervescence antique. Ici, chaque pierre raconte un passé impérial, entre légionnaires, drames antiques et routes pavées. Un vrai voyage à travers le temps, à moins de deux heures de Dijon.
Voir cette publication sur Instagram
Alésia : là où tout a basculé
Sur les hauteurs d’Alise-Sainte-Reine, le MuséoParc Alésia raconte l’un des épisodes les plus célèbres de l’histoire de France : le siège de 52 avant J.-C., où César encercla Vercingétorix et ses troupes dans un véritable cercle de fortifications. Aujourd’hui, ce centre d’interprétation circulaire propose un parcours immersif mêlant maquettes, réalité augmentée, objets antiques et reconstitutions hors du commun.
À trois kilomètres, les vestiges de la ville gallo-romaine s’offrent à la balade : sanctuaire, théâtre, forum, thermes, édifices dédiés aux dieux ou aux artisans… Des fondations enfouies qui témoignent de la résilience de la cité après la bataille. Sans oublier la statue de Vercingétorix, imposante sentinelle de cuivre (6,60 m), élevée en 1865 par Napoléon III.
Interactive, pédagogique et très bien documentée, la visite s’anime toute l’année : escape game, ateliers pour enfants, projections théâtralisées… Idéale à faire en famille ou entre amis !
Voir cette publication sur Instagram
Le bon plan : le Pass Archéo pour voyager à prix réduit
Et si on vous disait qu’un seul billet pouvait vous ouvrir les portes de l’Histoire… quatre fois ? C’est tout l’intérêt du Pass Archéo, un sésame commun imaginé par Bibracte, Vix, Autun et Alésia.
Le principe est simple : vous paiez une première entrée plein tarif dans l’un de ces sites, et vous bénéficiez ensuite de réductions dans les trois autres (sur présentation du premier ticket et du pass).
Vous pouvez le récupérer sur place, dans les offices de tourisme de Bourgogne, ou via le réseau Distri-brochures (campings, hôtels, autoroutes, etc.), même au-delà de la région.
Alors, prêts à chausser vos sandales antiques ? Il ne reste plus qu’à choisir votre premier site !