Dijon, cette ville où “trop” rime souvent avec “pas assez”
Dijon, c’est la ville de cœur, de bouche, de balade… et de râleries. Et si on l’aime autant, c’est aussi parce qu’on s’autorise à y râler gentiment. Pas comme à Paris où tout le monde s’engueule pour un oui ou un non. Ici, c’est plus feutré, plus local, plus terroir : on râle avec élégance, parfois même avec un verre de Bourgogne à la main.
Mais à force de tout observer, on a dressé une petite liste de ce qu’il y a “trop” à Dijon. Une liste totalement subjective, bien sûr, mais inspirée de la vraie vie, entre deux cafés place du manège ou une foule de gens rue de la Liberté.
Trop de météo bipolaire, trop d’étudiants, trop de touristes
À Dijon, la météo est une diva capricieuse. Trop de pluie au printemps, trop de brouillard dès octobre, et trop de canicule l’été. On vit les quatre saisons en une semaine, parfois en une journée et de manière toujours extrème. Résultat : on trimballe un parapluie, des lunettes de soleil et un sweat en permanence. Nos garde-robes sont au bout du rouleau, nos nerfs aussi.
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À la rentrée, c’est un autre phénomène de masse : trop d’étudiants d’un coup. Les terrasses débordent, les trams aussi, et les kebabs tournent en flux tendu. Dijon accueille ses milliers de jeunes avec chaleur, mais parfois, on aimerait juste pouvoir s’asseoir dans le tram pour aller bosser sans finir en Tetris humain.
Et puis il y a la rue de la Liberté, devenue au fil des saisons un véritable chemin de croix touristique. On slalome entre les groupes en visite guidée et les enfants en sortie scolaire. Bref, y’a trop de monde. Même la Chouette, pourtant très calme de nature, n’en peut plus de se faire caresser 150 fois par jour.
Trop de salles de sport, pas assez de passages piétons
Un mystère dijonnais : pourquoi y’a-t-il autant de salles de sport ? À chaque coin de rue : une salle de muscu, un studio de yoga, un club de boxe. Est-ce un message ? Doit-on vraiment faire autant de sport ? (Spoiler : non, mais ça culpabilise un peu quand même.)
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En revanche, des passages piétons, ça, y’en a trop peu. Ou alors mal placés. Ou mal synchronisés. Tu veux traverser en sortant de la gare ou encore place Darcy et aller au jardin Darcy ? Prends un sandwich, t’en as pour un moment. Résultat : tout le monde traverse à l’arrache, et c’est devenu un sport dijonnais à part entière.
Trop de restos et de boutiques… fermés le dimanche
Dimanche, 11h30. Tu veux bruncher, faire deux-trois courses ou flâner dans une boutique mignonne ? Raté. À Dijon, le dimanche, c’est silence radio. Trop de rideaux baissés, trop de terrasses vides (sauf en été), trop de frustration.
Et ne nous lancez pas sur les restaurants fermés ce jour-là. On comprend, les chefs ont droit au repos. Mais pour nous, pauvres âmes errantes à la recherche d’un bon plat dominical, c’est la quête du Graal. Même Deliveroo semble faire la grasse mat’.
Mais au fond, c’est aussi pour ça qu’on l’aime
On critique, on râle, on lève les yeux au ciel… Mais si on fait tout ça, c’est parce qu’on tient à elle, notre belle Dijon. Elle a ses excès, ses manques, ses “trop de ci, pas assez de ça”, mais c’est aussi ce qui la rend unique, attachante, vivante.
Alors oui, à Dijon, y’a trop de trucs qui nous font râler. Mais y’a aussi trop de charme, trop de bons vins, trop de coins cools pour qu’on ait envie de la quitter. Et ça, c’est un trop qu’on accepte volontiers.



