Un violentomètre mesure la toxicité de ta relation

undefined 10 juillet 2019 undefined 11h45

La Rédac'

Passé du fait divers au fait social, le meurtre d'une femme parce qu'elle est une femme est désormais appelé féminicide. Le gouvernement se met donc (lentement mais sûrement) à la recherche de solutions pour enrayer ce phénomène qui a déjà fait 75 victimes depuis le début de l'année. Parmi elles, la création d'un violentomètre et la généralisation d'un bracelet anti-rapprochement.


Prévention : quand doit-on s'alarmer ?

Alors que pour certaines, les limites sont claires, la plupart des jeunes femmes de 18 à 25 ans n'arrivent pas à identifier les comportements violents. Pourtant, selon une enquête nationale de l'Enveff datant de 2000, elles sont presque deux fois plus touchées que leurs aînées. C'est face à ce constat qu'a été repris ce violentomètre, créé il y a quelques années en Amérique Latine. Il utilise des comportements précis et quotidiens qui sont souvent banalisés ou apparentés à des preuves d'amour. 

Avec ce baromètre, les femmes peuvent évaluer la toxicité de leur relation et ainsi prendre confiance en elles et en leurs décisions, comme dire stop, partir, ou demander de l'aide.


Protection : bientôt, un bracelet anti-rapprochement

Lundi dernier, Marlène Schiappa annonçait des mesures afin de protéger les victimes de violences conjugales ; parmi elles, l'obligation pour le conjoint violent de porter un bracelet électronique relié à un centre de contrôle. En cas d'intrusion dans un territoire déterminé, la police peut immédiatement intervenir. Le bracelet existe déjà dans la loi mais ne vise que des personnes ayant déjà été condamnées à au moins deux ans de réclusion ou mises en examen pour une infraction punie d’au moins cinq ans de prison et à condition qu’elles soient déjà sous surveillance.

L'idée ? Pouvoir l'utiliser comme une mesure préventive que pourrait prendre le juge des libertés et de la détention ou le juge aux affaires familiales, lors d'enquêtes préliminaires. Cela permettrait de ne pas devoir attendre qu'il "se passe le pire" pour protéger les femmes (et les hommes) en danger.


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