Une étude montre que la fessée agit de la même façon que la maltraitance sur les enfants

undefined 31 janvier 2023 undefined 12h52

Mégane Lourenco

Une nouvelle étude de l'université de Harvard, publiée dans la revue Child Development, vient de démontrer que la fessée ne serait pas la punition la plus appropriée pour les enfants. Celle-ci agirait de façon néfaste sur le développement du cerveau de l'enfant au même titre que des formes graves de maltraitance. La fessée activerait des zones du cerveau en lien avec le sentiment d'être menacé et en danger. Des troubles seraient alors développés dans le cerveau : anxiété, dépression, problèmes de santé mentale. 

"Nous savons que les enfants dont la famille a recours aux châtiments corporels sont plus susceptibles de souffrir d'anxiété, de dépression, de troubles du comportement et d'autres problèmes de santé mentale, mais beaucoup de gens ne considèrent pas la fessée comme une forme de violence. Dans cette étude, nous avons voulu examiner si la fessée avait un impact au niveau neurobiologique, en termes de développement du cerveau. Bien que nous puissions ne pas conceptualiser le châtiment corporel comme une forme de violence, en termes de réaction du cerveau d'un enfant, ce n'est pas si différent de la maltraitance. C’est plus une différence de degré que de type", explique Katie McLaughlin, directrice du laboratoire de stress et de développement du département de psychologie de Harvard.

Pour mener à bien l'étude, 40 enfants ayant reçu une fessée récemment ont été comparés à une centaine d'enfants n'en ayant pas reçu. Grâce à un IRM et en leur montrant des images de visages ayant différentes émotions, l'étude démontre que les enfants ayant reçu une fessée présenteraient une plus grande activité neuronale face aux visages qui font peur. Ces réactions montrent comment le cerveau s'est développé des suites de maltraitance. 

Une étude qui montre les conséquences des VEO (violence éducative ordinaire).