En 2024, la capitale girondine a enregistré 25 220 crimes et délits, pour 265 328 habitants. Soit un taux de 95 infractions pour 1 000 habitants, plaçant Bordeaux en tête des 366 villes françaises de plus de 22 500 habitants évaluées cette année. Une progression d’une place par rapport à 2024, où la ville se trouvait déjà en seconde position.
Cette première place s’explique par une délinquance constante, portée notamment par les vols sans violence, les dégradations, et les violences physiques, alors même que d’autres grandes villes voient leurs chiffres fléchir. À titre de comparaison, Lille, ex-numéro un, recule à la troisième place avec un taux de 88,5 pour mille, tandis que Grenoble, en forte hausse, grimpe à la deuxième position (93,9 pour mille).
Un classement affiné, mais à nuancer
Établi à partir de dix indicateurs — coups et blessures volontaires, violences sexuelles, cambriolages, vols de véhicules, dégradations… — ce classement exclut cette année les données liées aux trafics de stupéfiants, trop dépendantes des opérations policières ponctuelles. Il ne prend pas en compte non plus les escroqueries ou l’usage de drogues.
La méthodologie, basée sur les chiffres du ministère de l’Intérieur (source État 4001), calcule un taux de criminalité par tranche de 1 000 habitants, sans ajustement pour les flux touristiques ou les variations saisonnières. De quoi pénaliser certaines villes… et en préserver d’autres.
Des dynamiques locales contrastées
D’autres évolutions marquantes jalonnent le classement 2025 : Paris, en recul de trois places, passe au 6e rang, probablement grâce à un renforcement sécuritaire lié aux Jeux Olympiques. Nantes, longtemps classée parmi les cinq villes les plus à risque, s’effondre à la 52e place, illustrant une chute spectaculaire des infractions enregistrées. Parmi les nouveaux venus, Annemasse fait une entrée fracassante dans le top 10 (9e), tandis qu’Échirolles se glisse pour la première fois dans le top 20.
Classement basé sur les données 2024, publié en avril 2025 – Source : Ministère de l’Intérieur, État 4001
366 villes analysées en France métropolitaine uniquement
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