De la récolte des matières premières à l'assemblage en passant par la commercialisation et le recyclage, la Maison Ecocitoyenne a passé au crible le cycle de vie du vêtement. Au-delà du bilan dramatique qui rend compte des dégats humains et environnementaux, l'exposition J'ai rien à me mettre explore des alternatives durables.
La Maison Ecocitoyenne a scruté pendant 6 mois l'univers de la mode. À travers une exposition percutante, elle met en lumière les ravages de l'industrie textile. L’agriculture intensive du coton, les teintures toxiques, l’utilisation des fibres issues du pétrole, la répartition des bénéfices, la publicité de masse, l'exploitation de la main d'œuvre, la surproduction de sacs plastiques... Les impacts écologiques et humains de nos modes de production sont affichés, noir sur blanc, dans le hall de la maison des quais. Et ça fait froid dans le dos.
Au fil des chiffres chocs comme, « 15 des plus gros cargos polluent autant que les 760 millions de voitures présentes sur Terre » ou encore « 85% des vêtements achetés finissent à la poubelle », le visiteur comprend aisément comment l'industrie de la mode est devenue la 2e source de pollution au monde. 
Après le bilan, vient l'heure des solutions. Ainsi, le tracé de l'exposition invite les visiteurs à découvrir les produits issus d'une consommation dite "raisonnée". Pas donneur de leçons pour un sou, le projet met un coup de projecteur sur les alternatives à la "fast fashion" (comprenez les usines du prêt-à-porter ). La marque Veja en est une parfaite illustration. Pour sa production, la marque n’utilise que du caoutchouc naturel acheminé par péniches à Paris, dans des cartons recyclés. Résultat : elle a vendu 2 millions de paires de chaussures sans aucune publicité !
Autre exemple, la marque française 1083 dénonce avec son nom les 65 000 km qu’un jean doit parcourir en moyenne pour être vendu. Comme leurs noms l'indiquent, leurs pantalons ne voyagent jamais plus de 1083 km.
De la friperie du coin à la mode issue de l'upcycling, de la location de vêtements au commerce équitable, du luxe au "do it yourself", l'evantail des possibilités est vaste, et surtout accessible à tous les budgets. Pour dresser un pont entre les belles idées et la pratique : un carnet d’adresses des boutiques bordelaises dites "éthiques" sera prochainement édité. En attendant vous avez jusqu’à fin août pour découvrir cette exposition !
Maison Ecocitoyenne
Quai Richelieu - Bordeaux
