Selon les cherceurs, subir une insulte serait aussi violent que de se faire gifler

undefined 29 juillet 2022 undefined 19h51

Nicolas Cogoni

Quand les mots font aussi mal que les coups

Pilotée par la Professeure Marijn Struiksma, une équipe de chercheurs de l’université d’Utrecht, aux Pays bas, ont étudié les réactions du cerveau après avoir subit une violence verbale. Pour se faire, les scientifiques ont réalisé une expérience avec 79 volontaires, tous équipés d’électrodes d'électroencéphalographie (EEG) et de conductance cutanée. L’idée étant de comparer l’impact à court terme d’insultes répétées à celui de jugements positifs et prouver par la suite que celles-ci produiraient le même effet qu’une « mini-gifle ».

L’étude, retranscrite dans la revue scientifique Frontiers in Communication, nous indique que les cobayes ont lu et entendu des phrases négatives :  « Linda est une idiote » ou « Paula est horrible ». Mais également d’autres positives comme « Linda est un ange », « Paula est impressionnante » et enfin des descriptions factuelles neutres : « Linda est une étudiante ».


Un résultat sans appel

En conclusion, les résultats montrent bel et bien que les insultes pouvaient parfois affecter incontestablement le cerveau des volontaires, alors même qu’ils se savaient dans une étude expérimentale « sans interaction réelle entre les locuteurs ».

Pour être clair, les chercheurs expliquent que "Dans l’ensemble, nos constatations suggèrent que dans une expérience standard de compréhension psycholinguistique sans interaction réelle entre les locuteurs, les insultes donnent des 'mini-claques lexicales’ ».

Université d’Utrecht

Frontiers in Communication