Le constat est sans appel : devenir propriétaire à Bordeaux relève désormais du défi. Une étude internationale menée par Remitly, publiée en novembre 2025, place la capitale girondine dans le top 10 des villes les moins accessibles d’Europe pour l’achat d’un logement, aux côtés de Paris et Nice. Un classement qui alimente le débat sur la tension immobilière dans les métropoles françaises.
L’étude compare plus de 150 villes dans le monde, en croisant salaires moyens locaux, prix immobiliers et critères hypothécaires standards, pour évaluer quelle part d’un bien un acheteur – célibataire ou en couple – peut raisonnablement acquérir.
Bordeaux, 10ᵉ ville européenne la moins accessible
Selon Remitly, un Bordelais seul ne pourrait financer que 51% du prix d’un logement moyen dans sa ville. Même un couple, en mutualisant revenus et épargne, n’atteindrait que 103%, juste de quoi acquérir un bien standard. Un équilibre fragile qui illustre la flambée des prix, malgré un marché récemment stabilisé.
Un trio français dans le rouge
La France apparaît à trois reprises dans ce top 10 :
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Paris, en tête du classement, où un acheteur seul ne peut financer que 35% d’un bien ;
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Nice, quatrième ville la moins accessible ;
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Bordeaux, dixième, confirmant l’envolée des prix dans le Sud-Ouest.
L’étude souligne également les difficultés similaires rencontrées à Porto, Lisbonne, Londres ou Barcelone, des métropoles très attractives où la demande dépasse largement l’offre.
Une crise de l’accessibilité qui dépasse les frontières
À l’échelle mondiale, Detroit est la ville la plus abordable pour devenir propriétaire, tandis que San José, Los Angeles et Long Beach figurent parmi les plus inaccessibles. En Europe, ce sont les villes allemandes qui s’en sortent le mieux : sept d’entre elles apparaissent dans le top 10 des plus abordables du continent, selon la même méthodologie.
