Une étude recommande les champignons hallucinogènes pour combattre l’alcoolisme

undefined 5 octobre 2022 undefined 16h36

Nicolas Cogoni

Cela fait plusieurs années déjà que les psychédéliques intéressent les scientifiques. Durant les années 50 et 60, des chercheurs expérimentaient déjà le LSD comme traitement de la dépendance à l’alcool. Récemment, une étude réalisée par des scientifiques de l’université de New York et publiée sur JAMA Psychiatry, a dévoilé ses résultats pour le moins intéressants : la psilocybine, molécule présente dans certains champignons hallucinogènes, pourrait être un traitement prometteur du trouble de l’alcoolisme.


Des résultats prometteurs

Dans cet essai clinique en double aveugle, 93 personnes âgées de 25 à 65 ans, présentant un diagnostic de dépendance à l’alcool, se sont vu proposer 12 semaines de psychothérapie. Répartis au hasard, les participants ont ensuite reçu, au cours de deux séances de médication d'une journée, soit de la psilocybine soit un placébo. Les résultats qui ont suivi ont démontré que « les personnes ayant reçu une thérapie assistée par la psilocybine ont réduit leur consommation excessive d'alcool de 83 %, contre une réduction de 51 % chez celles qui ont reçu un placebo d’antihistaminiques. ». Mais ce n’est pas tout, selon le site Stat, « 8 mois après la première dose de psilocybine, près de la moitié (48 %) ont complètement arrêté de boire, soit deux fois plus que les 24 % du groupe placebo. ». 

La psilocybine comme nouveau traitement ?

Si l'on en croit les résultats de l'étude, tout semble prouver l'efficactié de cette molécule hallucinogène dans le traitement de la dépendance à l'alcool. Mais seulement voilà, les psychédéliques, dont  font parti les champignons hallucinogènes, sont en France et dans d'autres pays considérés comme produits stupéfiants. Très difficile dans ce cas d'encourager les scientifiques à réaliser des recherches plus poussées. Pour le moment, seules les psychothérapies et programmes de désintoxication sont proposés aux malades, dont le taux de récidives reste tout de même important.